olivierauj

clefs de lecture d'un dimorphe-sonnet

0- C'est un dimorphe dont l'un des poèmes constitutifs est un sonnet

illustration : le n°683

flot de la crédulité

dimorphe 683

A = quasi-ultra-sonnet d'hexasyllabes (abba baa'b a'bb a'ba'

B = trois-quartine d'heptasyllabes (algorithme abcd dacb bdca (abcd))

acrostiches : A : CHANGER LE COURS

B : CRUES A L'AMPLI

C ours, berge qui m'enserre,

H ier Rigide ; l'habile

A ffile Un fort babil,

N 'en dit l'être En concert

G onflé d'argent, Sébile

E tamée d'argent, Air

R êveur, lit large d'hier,

L ' argente-rie débile ...

E tre A rive de pierre,

C rue fil Maudit, stérile,

O euvre en fils, Puérile

U sine, argent Lisière

R este unique en être, Il

S era demain comme hier ...

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C ours, berge qui m'enserre, Hier

R igide ; l'habile Affile

U n fort babil, N'en dit l'être

E n concert Gonflé d'argent,

S ébile Etamée d'argent,

A ir Rêveur, lit large d'hier,

L' argente-rie débile.. Etre

A rive de pierre, Crue fil

M audit, stérile, Oeuvre en fils,

P uérile Usine, argent

L isièr' Reste unique en être,

I l Sera demain comme hier ...

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1 - Que remarque-t-on à la première lecture ?

11- Identité des deux poèmes, à la virgule près, si l'on ne voit que la séquence des mots et signes de ponctuation.

12- En revanche, leurs rythmes sont différents (sonnet en hexasyllabes réguliers, trois-quartine en heptasyllabes réguliers. Insistance sur des mots différents, surtout rimes et mots-rimes. D'où 2 poèmes.

13- Trois-quartine : c'est une quenine irrégulière de 12 vers, très simple; Obtenueen appliquant à 4 mots-rimes l'algorithme d'Arnaut DANIEL, abcd dacb ...En effet, comme l'ont noté en particulier Jacques ROUBAUD et PIerre LARTIGUE dans leurs ouvrages sur la sextine, cet algorithme ne convient pas pour fournir une quartine (16 vers = 4 strophes de 4 vers), dont j'ai par ailleurs calculé plusieurs algorithmes pôssibles.

14- Les deux poèmes se différencient aussi par leurs acrostiches : changer le cours, pour le sonnet ; crues à l'ampli, pour la trois-quartine.

15- On note enfin la polysémie qui court tout au long du dimorphe :

Cours, berges, crues d'un cours d'eau, flot, cours gonflé... ; Fil du couteau et de la plume, cours de l'histoire, course à l'argent... ; Crudité et crédulité associée, comment en sortir ? ; concert gonflé d'argent, amplificateurs ; oeuvre en fil, fils et poète maudit, poète rêveur ; argent, sébile, argenterie ; lit (cours d'eau, lecture poétique, 'tous les chevaux du Roy') ;

Lyrisme, je me sens enserré, je sors du lit et des ornières

Certains préfèreraient parler de métaphores, allégories... Je voudrais cependant conserver une équivalence absolue entre les différents sens.

2- A la deuxième lecture, on peut remarquer :

21- L 'imperfection (d'où le 'quasi'-ultra-sonnet) dans les rimes : c'est -erre, -air qui pose problème, non pas à cause des occurences féminines ou masculines, mais à cause de la synérèse qui fait rimer les 4 derniers (hier, pierre...) avec les trois premiers (-erre,.. air.

22- Comme dans tous les dimorphes, les rimes internes sont abondantes par construction ; je me suis même amusé à en rajouter : dit l' ; argent-large-l'argenterie.

23- Comme toujours, peu de mots grammaticaux, articles, pronoms ; pas de mots dits'poétiques', ni rares, ni de chevilles

24- Titre, 'flot de la crédulité' : on retrouve la polysémie, cf ci-dessus.